MAI
LA BELLE AU BOIS DORMAN
-
24 >26
Macau Cultural Centre,
Chine
SAISON 2024
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Le Ballet
Sous les directions de Françoise Adret, Yorgos Loukos, Julie Guibert, et désormais Cédric Andrieux, le Ballet de l’Opéra de Lyon, précurseur en la matière,
poursuit son exploration des écritures chorégraphiques contemporaines les plus exigeantes.
Désireux de faire dialoguer les répertoires, tout en s’autorisant à devenir un laboratoire pour des formes expérimentales et novatrices,
il est la maison des grands artistes d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Attachée à son territoire mais désireuse de rayonner à l’international,
la compagnie transmet avec passion l’histoire de la danse, et contribue à l’écrire, en résonance permanente avec les questionnements de notre époque.
Dès l’enfance, Lucinda Childs née en 1940 se passionne pour la danse et le théâtre. Sa rencontre avec Merce Cunningham décide de son orientation définitive. Alors qu’elle suit les cours de danse contemporaine dans l’école fondée par ce dernier à New York, elle se lie avec les membres d’un collectif d’artistes - dont Yvonne Rainer, Steve Paxton et Trisha Brown - ayant élu domicile au Judson Dance Theater à Manhattan. Dans ce foyer actif de création, elle entame en 1963 sa carrière de chorégraphe avec « Pastime ». Devenue l’une des chefs de file de la post-modern dance américaine, elle crée en 1973 sa compagnie avec laquelle elle développe une danse minimaliste, au vocabulaire volontairement simple et naturel. En 1976, elle participe à l’aventure d’« Einstein on the Beach », l’opéra de Bob Wilson sur la musique de Philip Glass, dont elle signe et interprète les chorégraphies. « Dance », créé en 1979 à la Brooklyn Academy of Music, est son premier ballet collectif d’envergure. Il sera suivi de nombreuses oeuvres en collaboration avec d’autres artistes (tel « Available Light » en1983 dans les décors de Franck Gehry sur une musique de John Adams, ou « Mayday » en 1989 avec Sol Le Witt). Pour le Ballet de l’Opéra de Paris, elle crée en 1984 « Premier Orage », et pour celui de l’Opéra de Lyon en 1990 « Perfect Stranger ». Elle se tourne progressivement vers l’opéra et collabore à de nombreuses mises en scène lyriques. Ainsi, elle chorégraphie en 1992 « Salomé » de Richard Strauss pour le festival de Salzbourg, et en 1995 « Moïse et Aaron » de Schönberg à l’Opéra d’Amsterdam. La même année, elle signe aussi la mise en scène de « Zaïde » de Mozart, à l’Opéra du Rhin. En 2003, elle crée « Daphnis et Chloé » de Ravel pour le Ballet de l’Opéra de Genève, l’année suivante « Le Mandarin merveilleux » de Bartok pour le Ballet de l’Opéra du Rhin à Strasbourg. Après avoir dissous sa première compagnie en 2000, faute de tournées suffisantes pour en assurer l’équilibre économique, Lucinda Childs a recréé, avec le concours de sponsors et producteurs privés, une nouvelle troupe de jeunes danseurs qui font vivre les oeuvres phares de son répertoire, telles qu’« Einstein on the Beach », « Available Light » ou « Dance ».
LUCINDA CHILDS
LUCINDA CHILDS
Qu’est-ce que le conte de La Belle au bois dormant – et le Ballet que Tchaïkovski en a tiré en 1890 – peuvent nous raconter aujourd’hui ? Que découvrirait la princesse Aurora si elle s’éveillait de son long sommeil à notre époque ? Attiré par le détournement de l’imaginaire, Marcos Morau a condensé le matériau du conte pour se concentrer sur la dilatation du temps ; imaginant un non-lieu paradoxal, un vortex modifiant l’espace-temps, il a conçu un spectacle pour treize danseurs réfléchissant notre réalité. Utilisant toutes les ressources du théâtre et de la danse, La Belle au bois dormant cisèle un univers visuel méticuleux ; un espace-temps fluctuant, peuplé d’images fantômes, où l’organique se mêle au géométrique, l’abstraction à l’incarnation. Entre illusion et réalité, cette Belle au bois dormant forme « un cortège, imparable, effréné, chaotique », peuplé de figures mystérieuses.
Marcos Morau
Marcos Morau
Marcos Morau
Né à Valence en 1982, Marcos Morau dirige depuis 2005 la compagnie La Veronal en tant que metteur en scène, chorégraphe, concepteur de décors, de costumes et d'éclairages. Formé en photographie, mouvement et théâtre entre Barcelone et New York, il a notamment présenté son travail au Théâtre National de Chaillot à Paris, à la Biennale de Venise, au Festival d'Avignon, à Tanz Im August à Berlin, aux festivals RomaEuropa et SIDance à Séoul, au Sadler’s Wells
de Londres. Il est par ailleurs artiste invité dans plusieurs compagnies et théâtres, du Ballet de l'Opéra de Göteborg à la Compagnie nationale de danse de Madrid, où il développe des créations à mi-chemin entre les arts de la scène et la danse. Son langage chorégraphique puissant, héritage du mouvement abstrait et du théâtre physique, lui a valu d’être le plus jeune Prix national de danse en Espagne et ses créations ont été distinguées lors de nombreux concours internationaux. Marcos Morau enseigne également dans plusieurs conservatoires et universités, tels que l’Institut del Teatre ou la Sorbonne Nouvelle.
Le traitement visuel de Morau est si brillant, d’une étrangeté si vive, qu’on succombe à ce qui se révèle être aussi un récit de transmission et d’émancipation.
Le Monde
Ce ballet créé en 1979 est considéré comme un sommet de la post modern dance, un courant minimaliste qui dépouille la danse de toute virtuosité au profit du langage intrinsèque du corps. Il marque la première collaboration d’envergure de Lucinda Childs avec le compositeur Philip Glass. La chorégraphe, cofondatrice du Judson Dance Theater – qui fut dans les années soixante l’un des foyers de la création d’avant-garde – s’était fait connaître dès 1976 par sa collaboration à l’opéra Einstein on the Beach de Bob Wilson et Philip Glass. Dance constituait toutefois son premier spectacle d’envergure, et jamais pièce n’aura si bien mérité son titre. Interprétée par dix-sept danseurs glissant, sautant et tournoyant, la danse est ici la source d’un jaillissement euphorique sur les motifs répétitifs et progressivement décalés de la partition. Danse et musique forment un flux dans lequel, selon les mots de Lucinda Childs, on a envie « de se glisser ». La séduction est amplifiée par la projection, en guise de décor, du film original de Sol LeWitt spécialement retourné avec les danseurs du Ballet de l’Opéra de Lyon produisant ainsi un dédoublement hypnotique. A tous sens du terme, un enchantement.
- Isabelle Calabre
Chorégraphie : Lucinda Childs
Musique : Philip Glass © 1979 Dunvagen Music Publishers Inc.
Costumes: A. Christina Giannini
Lumières : Beverly Emmons
Conception originale du film : Sol LeWitt
Film retourné à l’identique du film original
avec les danseurs du Ballet de l’Opéra de Lyon en Janvier 2016
par Marie-Hélène Rebois
Chef opérateur : Hélène Louvart
Scripte : Anne Abeille
Montage : Jocelyne Ruiz
Trucages : Philippe Perrot
Durée : 60 mn
Chorégraphie et lumières : Marcos Morau
Musique : Piotr Ilitch Tchaïkovski
Scénographie : Max Glaenzel
Costumes : Silvia Delagneau
Production : Opéra national de Lyon
15 danseurs > 75 min sans entracte
Création le 15 novembre 2022, Opéra de Lyon
15 danseurs > 75 min sans entracte
Création le 15 novembre 2022, Opéra de Lyon
Pièce pour 17 danseurs créée en 1979
Entrée au Répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon le 13 avril 2016
france
direction artistique:
cedric andrieux
PROGRAMME 1
PROGRAMME
LA BELLE AU BOIS DORMANT
PROGRAMME 2
DANCE
LUCINDA CHILDS / PHILIP GLASS