
Terrible réquisitoire sur la folie des humains qui saccagent inexorablement la planète avec une inconscience qui vire à la folie suicidaire. Maguy Marin l’exprime avec une économie de moyens stupéfiante, qui fait d’Umwelt une œuvre magistrale.
R. G., Le nouvel Observateur
Le spectacle UMWELT se déroule dans un paysage horizontal qui dégueule au fur et à mesure en flux plus ou moins importants des éléments du monde dans lequel nous vivons au seuil du deuxième millénaire : nature, animaux et humains, chaque milieu est codé, en état perpétuel de transcodage ou de transduction, manière dont un milieu sert de base à un autre ou au contraire s’établit sur un autre se dissipe ou se constitue dans l’autre. Dominations, corps affectant et affectés entre eux, interférences de toutes sortes, attractions, répulsions, sympathies, antipathies, altérations, alliages, pénétrations, dessinant peu à peu un paysage dévasté par les diverses traces d’activités, rejets, déchets, accumulation de « restes », transformant l’espace en une ruine systématiquement formée par tous dans l’indifférence générale. La pièce est construite sur une composition polyrythmique figurant une vingtaine d’activités humaines dont on n’aura ni le commencement ni la fin, aucune cause ne pouvant être établie à cette action, pas plus que ses conséquences. Un progrès à reculons dont les ressorts nous échappent devant la tempête des inégalités et des injustices qui engendrent la catastrophe.

« May B est le grand classique que Maguy Marin a donné à la danse contemporaine. Cette dernière pièce, jouée partout dans le monde, peut se voir comme une confrontation entre théâtre et danse. Mais pas n'importe quel théâtre : celui de Beckett, un théâtre de l'absurde, de l'attente et de l'immobile. »
Télérama
Créé en 1981 / Théâtre municipal d'Angers

Le spectacle UMWELT se déroule dans un paysage horizontal qui dégueule au fur et à mesure en flux plus ou moins importants des éléments du monde dans lequel nous vivons au seuil du deuxième millénaire : nature, animaux et humains, chaque milieu est codé, en état perpétuel de transcodage ou de transduction, manière dont un milieu sert de base à un autre ou au contraire s’établit sur un autre se dissipe ou se constitue dans l’autre. Dominations, corps affectant et affectés entre eux, interférences de toutes sortes, attractions, répulsions, sympathies, antipathies, altérations, alliages, pénétrations, dessinant peu à peu un paysage dévasté par les diverses traces d’activités, rejets, déchets, accumulation de « restes », transformant l’espace en une ruine systématiquement formée par tous dans l’indifférence générale. La pièce est construite sur une composition polyrythmique figurant une vingtaine d’activités humaines dont on n’aura ni le commencement ni la fin, aucune cause ne pouvant être établie à cette action, pas plus que ses conséquences. Un progrès à reculons dont les ressorts nous échappent devant la tempête des inégalités et des injustices qui engendrent la catastrophe.
Conception :
Maguy Marin
En étroite collaboration avec les interprètes à la création
Ulises Alvarez, Mary Chebbah, Teresa Cunha, Renaud Golo, Thierry Partaud,
Cathy Polo, Denis Mariotte, François Renard, Jeanne Vallauri
Dispositif sonore / musique :
Denis Mariotte
Lumières :
Alexandre Béneteaud
Costumes :
Nelly Geyres
Crédit photos
©Hervé Deroo
1h10 > 9 interprètes


Créé en 2004 / le Toboggan – Décines

FRANCE
DIRECTION ARTISTIQUE :
MAGUY MARIN
Conception :
Maguy Marin
En étroite collaboration avec les interprètes à la création
Ulises Alvarez, Mary Chebbah, Teresa Cunha, Renaud Golo, Thierry Partaud,
Cathy Polo, Denis Mariotte, François Renard, Jeanne Vallauri
Dispositif sonore / musique :
Denis Mariotte
Lumières :
Alexandre Béneteaud
Costumes :
Nelly Geyres
1h10 > 9 interprètes
Crédit photos © Hervé Deroo


May B, aujourd’hui
May B est un récit lointain, reculé, surgi d’un temps sans époque, d’une vie sans ordre ni mesure, d’une tension enfouie dans les rêveries de l’étrange, sans mémoire, sans histoire. La force et la puissance de May B tient dans la capacité de raconter des histoires de brisures constitutives, de mises au monde et d’enfance, de grognements et de hurlements aboutissant dans l’arc de son récit — anti-théâtral par son extrême théâtralisation — à la reconstitution d’une parade parfaitement expressionniste. C’est une fable matricielle du corps et des corps-à-corps qui met en jeu, dans son opposition à la narration, la forme des errances par des continuités qui enfantent et laissent surgir le dionysiaque comme manière de façonner la continuité d’émotion et de commotion rattrapées par la queue endiablée de l’humour. May B sait inscrire, dans l’invention d’une forme lyrico-grotesque, le renouvellement de ce quelque chose qui est « danser », en gardant devant soi tous les possibles dont « danser » lui-même dispose, les replaçant comme un jeu qui pousse jusqu’à traîner la danse dans la danse. Et le voyage par lequel s’achève l’action rassemble dans quelques valises la rouille de l’histoire de chacun partant vers une destination sans destin, comme la litanie finale, répétée à l’infini dans un bredouillement plaintif, recolle et redistribue toutes les cassures : les danseurs renvoient à chacun des spectateurs l’image rêveuse des Eldorados et des Terres promises, ainsi que les solutions possibles d’une histoire qui noie toute détresse.
Jean-Paul Manganaro
programme 1
UMWELT
Lorsque Maguy Marin, assume le statut de chorégraphe, elle s’engage d’emblée et radicalement dans une création en prise directe avec l’organisation du monde, en mettant en exergue les plus dramatiques de ses conséquences pour l’humanité. Ses œuvres, dès lors, témoignent des réalités violentes qui entravent les désirs des hommes, brisent leurs joies et les plongent dans l’angoisse. Sa danse se confronte à d’autres formes artistiques et les intègre, parce qu’il est pertinent d’opérer ce mélange à une époque (fin des années 1970) où règne un bouillonnement culturel qui favorise la remise en cause des conventions artistiques et du cloisonnement des frontières isolant les arts. Au-delà, face au chaos apparent, c’est la réquisition et la conjonction de matériaux épars qui permettent de rendre compte, avec impertinence, du monde administré, puisqu’il ne faut « pas perdre de vue qu’échapper au réel est bel et bien une agitation dérisoire ». Martine Maleval
MAY B
programme 2
Conception :
Maguy Marin
En étroite collaboration avec les interprètes à la création
Ulises Alvarez, Mary Chebbah, Teresa Cunha, Renaud Golo, Thierry Partaud,
Cathy Polo, Denis Mariotte, François Renard, Jeanne Vallauri
Dispositif sonore / musique :
Denis Mariotte
Lumières :
Alexandre Béneteaud
Costumes :
Nelly Geyres
1h10 > 9 interprètes
Crédit photos © Hervé Deroo


agenda de tournée 23/24

MAI
-
Du 21 au 22 mai 2024
Sadler’s Wells,
Londres,
Royaume Uni

SAISON 23/24
DATES
à venir
bientôt en ligne
revenir
Le spectacle UMWELT se déroule dans un paysage horizontal qui dégueule au fur et à mesure en flux plus ou moins importants des éléments du monde dans lequel nous vivons au seuil du deuxième millénaire : nature, animaux et humains, chaque milieu est codé, en état perpétuel de transcodage ou de transduction, manière dont un milieu sert de base à un autre ou au contraire s’établit sur un autre se dissipe ou se constitue dans l’autre. Dominations, corps affectant et affectés entre eux, interférences de toutes sortes, attractions, répulsions, sympathies, antipathies, altérations, alliages, pénétrations, dessinant peu à peu un paysage dévasté par les diverses traces d’activités, rejets, déchets, accumulation de « restes », transformant l’espace en une ruine systématiquement formée par tous dans l’indifférence générale. La pièce est construite sur une composition polyrythmique figurant une vingtaine d’activités humaines dont on n’aura ni le commencement ni la fin, aucune cause ne pouvant être établie à cette action, pas plus que ses conséquences. Un progrès à reculons dont les ressorts nous échappent devant la tempête des inégalités et des injustices qui engendrent la catastrophe.